La monographie de l’AFIDEP et de l’AUDA-NEPAD décrit les opportunités qui s’offrent à l’Afrique pour transformer son paysage de soins de santé
18 février 2025
Author: Derick Ngaira
L’honorable Nancy Tembo, députée et ministre des Affaires étrangères du Malawi (3e à droite), le Dr Eliya Zulu, directeur exécutif de l’Institut africain pour les politiques de développement (2e à droite), le professeur Yaye Gassama, présidente du Panel de haut niveau de l’Union africaine sur les technologies émergentes (APET) (3e à gauche), aux côtés d’autres participants, lors du lancement de la monographie intitulée «Tirer parti de la priorisation de la recherche et des technologies émergentes pour renforcer la prestation de soins de santé en Afrique » à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 14 février 2025.

L’Institut africain pour les politiques de développement (AFIDEP) et l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) ont appelé les gouvernements africains à exploiter la recherche et les technologies émergentes pour améliorer les résultats des soins de santé sur tout le continent. Dans une monographie intitulée « Tirer parti de la priorisation de la recherche et des technologies émergentes pour renforcer la prestation de soins de santé en Afrique », lancée le 14 février 2025, en marge du 38e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA à Addis-Abeba. Les organisations ont souligné la nécessité cruciale pour les gouvernements africains d’investir dans des solutions et des recherches innovantes pour améliorer la prestation de soins de santé, stimuler les résultats pour les patients et accélérer les progrès vers la réalisation de la couverture sanitaire universelle (CSU).

La monographie présente une analyse complète du paysage des soins de santé en Afrique, identifiant les principales tendances, les défis et les solutions transformatrices. Elle souligne l’importance de donner la priorité à la recherche en santé dans des domaines tels que la médecine génomique, les biospécimens et les biobanques, One Health et la santé maternelle, néonatale et infantile. En outre, elle explore le potentiel des technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle (IA), les drones, la blockchain et l’Internet des objets médicaux (IoMT), pour relever les défis cruciaux des soins de santé.

Lors du lancement de la monographie, la ministre des Affaires étrangères du Malawi, l’honorable Nancy Tembo, députée, a prononcé un discours liminaire au nom de S.E. le président Lazarus Chakwera, président du Malawi. Elle a noté que « les technologies émergentes offrent des solutions créatives aux défis persistants et urgents en Afrique, notamment dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’éducation ».

Reconnaissant les défis qui entravent l’adoption des technologies émergentes dans le secteur de la santé en Afrique, la ministre a appelé les gouvernements et le secteur privé à « élaborer des politiques et des réglementations solides, à investir dans les technologies émergentes, à donner la priorité au développement des infrastructures, c’est-à-dire l’approvisionnement en électricité et en Internet, et à envisager la formation des professionnels », pour que le continent puisse exploiter tout le potentiel des technologies émergentes.

S.E. Nardos Bekele-Thomas, PDG de l’AUDA-NEPAD, a également exhorté les parties prenantes à soutenir l’adoption de la technologie, en particulier chez les jeunes. « Imaginez ce qui se passerait si nous autorisions l’accès à la technologie et proposions une formation aux jeunes ? », a-t-elle fait remarquer. « L’avenir est dans l’innovation et la technologie », a-t-elle souligné.

Malgré de nombreux efforts pour améliorer la prestation des soins de santé en Afrique, les pays sont toujours aux prises avec des lacunes en matière d’infrastructures, une main-d’œuvre limitée dans le domaine de la santé et des inefficacités systémiques. Le rapport préconise des politiques axées sur la recherche et des investissements stratégiques dans la technologie pour combler ces lacunes et assurer des améliorations durables de la santé.

« Le produit de connaissance place les données probantes au centre de la manière dont nous pouvons faire de la science, de la technologie et de l’innovation le fondement de l’Agenda 2063 de l’Afrique », a déclaré le Dr Eliya Zulu, directeur exécutif de l’AFIDEP. Par rapports au retrait des bailleurs de fonds extérieurs, le Dr Zulu a souligné que « le moment d’agir est venu », appelant les Africains à tirer parti des données probantes pour mobiliser et utiliser les ressources à travers le continent afin de parvenir à l’autonomie.

Le rapport, qui apporte des éclairages d’experts en technologies de la santé émergentes, d’universitaires, de responsables gouvernementaux et d’organisations de la société civile de toute l’Afrique, fournit aux parties prenantes des recommandations fondées sur données probantes pour favoriser l’innovation, renforcer les cadres réglementaires et améliorer les collaborations intersectorielles. Il appelle à un financement national accru de la santé, à des investissements dans les infrastructures de recherche et à un renforcement des capacités pour accélérer l’adoption des technologies émergentes.

L’AFIDEP et l’AUDA-NEPAD exhortent les gouvernements africains, les acteurs du secteur privé, les praticiens de la société civile et les partenaires de développement à travailler ensemble pour créer un environnement propice à la recherche et à l’innovation en santé. En exploitant le pouvoir de la science et de la technologie, l’Afrique peut construire un écosystème de soins de santé résilient capable de relever les défis de santé actuels et futurs.

 

Lié à: Projet Health Tech