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Chaque décision prise par un parlement affecte la vie des citoyens. Une loi mal rédigée peut nuire à divers segments de la population et impacter le développement pendant des années. Les fonctions premières des parlements – légiférer, contrôler et représenter – sont essentielles pour garantir la bonne gouvernance, la responsabilité et la transparence. Par conséquent, les actions des parlements africains devraient concerner tous les citoyens et, surtout, être guidées par des données probantes. Ces réflexions ont été mises en avant lors de la Conférence régionale africaine sur le parlement et la législation, où le Dr Eliya Zulu, directeur exécutif de l’AFIDEP, a évoqué le rôle crucial des parlements dans le développement de l’Afrique.

Dans son allocution, le Dr Zulu a souligné comment les parlements africains peuvent contribuer à renforcer la responsabilité dans la prestation de services et à lutter contre le détournement de ressources par la corruption. « En effet, nous ne pouvons ignorer le problème récurrent: la corruption. Chaque année, des milliards de dollars sont perdus en raison d’une mauvaise gestion, d’inefficacités et de vols purs et simples », a-t-il noté. Il a également précisé que la corruption coûte au continent plus de 140 milliards de dollars par an, ce qui est largement suffisant pour financer des secteurs essentiels comme l’éducation et la santé.

Le Dr Zulu a également souligné le fardeau croissant de la dette africaine, de nombreux pays étant aux prises avec des niveaux d’endettement insoutenables. Il a appelé le continent à se poser des questions difficiles: à quoi servent nos emprunts ? Quel est le retour sur l’investissement? Ces fonds se traduisent-ils par de réels gains de développement?

Un point clé soulevé était la nécessité d’un contrôle financier plus strict. Les parlements étant chargés de la budgétisation, comment pouvons-nous garantir que les fonds produisent les résultats escomptés? L’avenir de l’Afrique dépend de la manière dont nous faisons croître l’économie et assurons des améliorations significatives du bien-être des populations. Cela nécessite de créer un environnement propice à l’épanouissement du secteur privé, à la croissance économique et à la création d’emplois pour la jeunesse africaine.

En conclusion, le Dr Zulu a réitéré que le développement durable sur le continent ne sera possible que si les gouvernements et les parlements africains s’approprient et pilotent le programme de développement.

Les travaux de l’AFIDEP sur la gouvernance et la redevabilité se sont principalement concentrés sur la collaboration avec les parlements africains afin d’institutionnaliser des stratégies visant à renforcer leurs fonctions de contrôle, de représentation et de législation.

En savoir plus : https://bit.ly/447DLhJ

Lié aux projets: Indicateurs d’intégrité en Afrique (AII), Projet de renforcement du Parlement du Malawi (MPEP), Initiative de soutien parlementaire du Malawi (MPSI)