En janvier 2021, l’Institut Guttmacher a publié la première compilation complète de données probantes sur l’incidence et la sécurité de l’avortement en Afrique subsaharienne dans son ensemble, ainsi que dans chacune de ses quatre sous-régions (Afrique de l’Est, Afrique centrale, Afrique australe et Afrique de l’Ouest). Dans le rapport intitulé : De l’avortement dangereux à l’avortement sécurisé en Afrique sub-saharienne : des progrès lents mais constants, l’Institut Guttmacher donne un aperçu de la légalité de l’avortement et décrit la fréquence et la manière dont les avortements sont effectués en toute sécurité dans les 48 pays de la région. Il propose également une analyse du contexte sous-jacent à l’avortement, à savoir la grossesse non désirée et l’accès aux contraceptifs modernes.
Le rapport estime que 89 % des grossesses non désirées dans la région surviennent chez des femmes dont les besoins en contraceptifs modernes ne sont pas satisfaits. Ces femmes soit n’utilisent pas de méthodes contraceptives, soit utilisent des méthodes moins efficaces, ce qui conduit à des grossesses non désirées pouvant aboutir à des avortements à risque.