L’accès équitable à des soins de santé de qualité reste un défi au Kenya. Même si les principaux indicateurs de santé se sont améliorés ces dernières années, l’accès des différents groupes socio-économiques reste très disproportionné. Par exemple, des améliorations majeures ont été réalisées dans le domaine des indicateurs liés à la santé maternelle et infantile. Le taux de mortalité infantile s’est amélioré, passant de 74 à 39 décès pour 1 000 naissances vivantes entre 1998 et 2014 (KDHS 2014). De même, le taux de mortalité des moins de cinq ans est passé de 111 à 52 décès pour 1 000 naissances vivantes au cours de la même période. En revanche, les accouchements assistés par un prestataire qualifié ont augmenté de 42 pour cent à 62 pour cent entre 2003 et 2014, tandis que les accouchements dans un établissement de santé ont augmenté de 40 à 61 pour cent sur la même période (KDHS 2014).
Avec la poussée mondiale vers des soins de santé universels et les dispositions de la Constitution du Kenya de 2010 pour le « droit à la santé » pour chacun, la nécessité de garantir un accès équitable, en particulier pour les pauvres et les marginalisés, ne peut être surestimée. Le gouvernement du Kenya a déployé plusieurs efforts pour améliorer l’accès aux soins de santé pour les pauvres et les personnes marginalisées, notamment en modifiant les politiques, les lois, le financement et la programmation de la santé, mais de sérieux défis demeurent.
Cette note d’orientation passe donc en revue les politiques et les stratégies visant à élargir l’accès aux soins de santé pour les pauvres et les marginalisés ainsi que les approches utilisées par le Kenya et d’autres pays et recommande des options susceptibles de fonctionner pour parvenir à une couverture sanitaire universelle.