La septicémie est une maladie dans laquelle une infection grave déclenche un dérégulation du système immunitaire, attaquant les organes, provoquant des lésions organiques, voire la mort. Elle peut être déclenchée par n’importe quelle infection et constitue un problème de santé mondial majeur, affectant plus de cinquante millions de personnes et causant onze millions de décès par an. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré la septicémie une priorité en matière de santé. La prise en charge de la septicémie s’améliore et les résultats s’améliorent. Toutefois, le nombre de décès reste très élevé dans certains pays en développement.
Nous manquons de données probantes sur les stratégies qui fonctionneront le mieux dans des contextes à forte charge et à faibles ressources. La septicémie est initialement traitée par des antibiotiques qui traitent une grande variété d’infections bactériennes (par exemple la ceftriaxone). Cependant, à moins que l’antibiothérapie ne puisse être ciblée sur la base de tests de diagnostic permettant d’identifier le microbe exact à l’origine de la septicémie, certains patients risquent de ne pas recevoir suffisamment du médicament approprié. Dans le même temps, tous les patients qui reçoivent des antibiotiques risquent de contracter des microbes résistants aux antibiotiques. Une étude de l’hôpital central Queen Elizabeth (QECH) de Blantyre, au Malawi, apporte des preuves de la nécessité de diagnostiquer le microbe précis provoquant la septicémie, de rationaliser l’utilisation des antibiotiques et de comprendre les résultats à long terme des patients après leur sortie de l’hôpital.
Improving diagnosis, treatment and outcomes of sepsis patients in low- resource settings