La septicémie est responsable de 20 % des décès dans le monde, en particulier chez les enfants et les populations vulnérables vivant dans les pays en développement. Cette étude a examiné la manière dont le sepsis est priorisé dans le système de santé du Malawi pour éclairer la politique de santé. Dans cette étude à méthodes mixtes, vingt parties prenantes multisectorielles ont été interrogées qualitativement et invitées à évaluer quantitativement la probabilité que les résultats politiques à moyen terme liés au sepsis soient obtenus. Les personnes interrogées ont indiqué que le sepsis n’est pas une priorité au Malawi en raison du manque de preuves et de politiques locales liées au sepsis. Cependant, ils ont souligné les liens étroits entre le sepsis et la santé maternelle, la résistance aux antimicrobiens et le COVID-19, qui constituent déjà des priorités nationales et offrent des opportunités aux chercheurs sur le sepsis en tant qu’entrepreneurs politiques. Pour faire face au fardeau du sepsis, nous recommandons que le financement soit consacré à la production de données probantes locales, à l’utilisation des données probantes, à l’acquisition de ressources et au traitement des cas de sepsis, au développement d’indicateurs appropriés pour le sepsis, au respect des mesures de prévention et de contrôle des infections et à l’utilisation de l’intendance d’antimicrobiens.
Auteurs : Paul Kawale, Levi Kalitsilo, Jessie Mphande, Bayode Romeo Adegbite, Martin P. Grobusch, Shevin T. Jacob, Jamie Rylance et Nyovani J. Madise
Lien vers le texte intégral : https://bmchealthservres.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12913-022-08007-0