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L’African Institute for Development Policy (AFIDEP), à travers le projet Africa Integrity Indicators (AII), a participé à la Conférence internationale sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption à São Tomé et Príncipe, qui s’est déroulée du 12 au 13 avril 2022.
La conférence, organisée dans le cadre du projet “Sociedade Civil pela Transparência e Integridade”, avec le soutien de l’Union européenne et de la Coopération portugaise, visait à accroître la connaissance et l’échange de bonnes pratiques dans la lutte contre la corruption et l’impunité. La conférence a occasioné des discussions entre des OSC locales et internationales, des journalistes, des acteurs, des décideurs politiques et des hauts responsables gouvernementaux de São Tomé et Príncipe.
La conférence a eu diverses présentations de la Fondation Mo Ibrahim, The Economist Intelligence Unit, Associação para Cooperação Entre os Povos (ACEP), la Fédération des ONG de São Tomé et Príncipe (FONG-STP), l’Ambassadeur du Portugal à São Tomé et Príncipe , des hauts fonctionnaires, entre autres.
Dans la présentation du nouvel Indice de corruption et de gouvernance de São Tomé et Príncipe (CGI-STP), une nouvelle initiative du Réseau de la société civile pour la bonne gouvernance, FONG-STP, et ACEP, Ernesto Nhanale, consultant et directeur exécutif de MISA (Institut des médias pour l’Afrique austral), Mozambique, a soulevé les différents défis auxquels São Tomé et Príncipe est confronté dans la lutte contre la corruption. Le manque de données sur les affaires de corruption examinées par les organes habilités à enquêter sur les allégations de corruption et poursuivre les coupables. Le niveau élevé de contrôle politique et de censure/contrôle des institutions pour exercer la liberté d’expression a également été souligné comme un problème important entravant les actions de surveillance à São Tomé et Príncipe.
Dans sa présentation sur les résultats préliminaires du 10e cycle de l’Africa Integrity Indicators, Alex Jiya, Analyste de recherche et de politique de l’AFIDEP, a mis l’accent sur les conclusions présentées par Ernesto Nhanale en soulignant la nécessité pour São Tomé et Príncipe de tirer des leçons des pays les plus performants sur les indicateurs des mécanismes de lutte contre la corruption et de l’intégrité publique dans l’Africa Integrity Indicators. Ces pays sont Seychelles et Maurice, entre autres. Pour terminer, Il a souligné que São Tomé et Príncipe pourrait beaucoup gagner dans la lutte contre la corruption en améliorant l’indépendance et l’efficacité des organes chargés de lutter contre la corruption.
L’ Africa Integrity Indicators (AII) est un projet de recherche initié par Global Integrity en 2012 en collaboration avec la Fondation Mo Ibrahim. L’AFIDEP a repris le projet de Global Integrity. Le projet AII se concentre sur la gouvernance africaine dans la pratique, examinant comment les politiques sont mises en œuvre pour soutenir les gouvernements, les citoyens et la société civile et évaluant les mécanismes sociaux, économiques, politiques et anti-corruption critiques au niveau national dans les 54 pays du continent africain.